mercredi 20 juillet 2016

Centenaire de Fatima Première partie

Souvenirs personnels
Âgé de 16 ans en 1970, j'achetai par hasard un petit livre bleu, écrit par un prêtre portugais, le RP Castelbranco, intitulé La Prodige inouï de Fatima. Ce livre je le dévorai plusieurs fois. Ecrit simplement, d'un style alerte, cet ouvrage me fit connaître les apparitions de la Mère de Dieu à trois petits enfants portugais, Lucie, Jacinthe et François, ainsi que le message de prière et de pénitence adressé au monde par la Sainte Vierge. Il m'arrive encore de le relire, toujours avec profit.

2017, année du centenaire
Nous sommes à la veille du centenaire des apparitions. Mais déjà en cette année 2016, nous avons celui des apparitions de l'ange de la paix, ou ange du Portugal, qui ont préparé les trois petits aux grandes manifestations mariales de 1917. C'est donc l'occasion de reparler de Fatima, car le message de Fatima reste d'une brûlante actualité.
L'Eglise nous l'enseigne, les révélations privées n'apportent rien de nouveau au dépôt de la foi. Mais elles mettent en lumière pour une époque déterminée certains aspects du message évangélique. Les révélations privées n'apportent rien au niveau de la foi. Par contre elles apportent beaucoup au niveau de l'espérance.
Avec le recul du temps, il nous est possible de mieux cerner l'essentiel de Fatima. Il y a trois choses: le fait en lui-même des apparitions (de mai à octobre 1917), le message public, connu dès le début, et le secret, révélé dans la suite. Ce secret a fait couler beaucoup d'encre et récemment a été l'objet d'un film assez remarquable de Pierre Barnérias. Des controverses ont surgi. Selon certains, on ne nous a pas tout dit. Je ne suis pas en mesure de me prononcer. Mais je ne voudrais pas que ces controverses nous fassent oublier le message de Fatima et nous détournent de l'essentiel.
A Fatima, certaines notions évangéliques ont été particulièrement remises en lumière: le péché, la pénitence, le sacrifice, les fins dernières (ciel, enfer et purgatoire), la prière, la réparation. Or ce sont des thèmes qui à l'époque étaient prêchés couramment dans l'Eglise, mais qui ne le sont plus toujours de nos jours. Les apparitions de Fatima sont une réponse anticipée à la crise actuelle de l'Eglise, caractérisée par l'apparition progressive d'une nouvelle religion, qui évacue les dogmes fondamentaux de la foi.

Le péché
Une parole de la Mère de Dieu à Fatima est particulièrement poignante: Qu'on cesse d'offenser Notre Seigneur, qui est déjà tant offensé!  Pour notre salut éternel, mais aussi pour notre véritable bonheur sur terre, Dieu nous a donné les dix commandements. Le psaume 118 est un éloge de la Loi de Dieu: Toi, tu promulgues tes préceptes à observer entièrement. Puissent mes voies s'affermir à observer tes commandements! (Ps 118, 4-5)
Mais l'homme ne cesse de désobéir à la Loi de Dieu. Le pape François aime faire là-dessus une distinction entre ceux qui sont pécheurs et ceux qui sont corrompus. Nous sommes tous pécheurs, mais si nous le reconnaissons, le confessons, si nous demandons pardon et essayons de nous amender, Dieu nous ouvre les bras de sa miséricorde. Le corrompu lui par contre ne veut pas reconnaître sa faute et durcit son cœur. Il s'enferme dans sa suffisance et sa conscience finit par devenir tout à fait déformée. Cette corruption est caractéristique de notre époque. Elle est très inquiétante, car elle conduit à un terme redoutable: l'enfer.
Faisons un rêve. Imaginons que, par je ne sais quel miracle, un seul commandement de Dieu soit parfaitement observé par tous les hommes, par exemple le huitième commandement. Imaginons que l'homme soit devenu un être absolument incapable de mentir. Le monde deviendrait beaucoup plus beau. Les enquêtes de police seraient rondement menées. Il n'y aurait jamais d'erreur judiciaire. Les relations humaines seraient toutes empreintes d'une parfaite confiance. Il y aurait beaucoup plus de propreté dans le monde de la politique et des affaires. Oui, non seulement le salut éternel, mais aussi la beauté et la dignité de notre vie sur terre dépendent de l'obéissance aux commandements de Dieu.
Si Marie a lancé cet appel angoissé au monde, c'est parce qu'elle nous aime et veut sauver ses enfants. Mais aussi parce qu'elle aime Jésus. Elle est la Mère des douleurs et sait que le péché offense Dieu et ses perfections infinies, et que le péché est la cause des terribles souffrances du Christ durant sa passion. Le péché blesse le cœur de Jésus, ce cœur qui nous a tant aimés. Il nous faut donc redécouvrir qu'aimer Jésus implique nécessairement une haine implacable du péché.
                                                                                                                   A suivre

2 commentaires:

  1. Pere Simon, vous ne savez pas que j'ai realise trois editions (la derniere en 2001 avec la troisieme partie du secret) du livre de Antonio Machado Borelli, Bresil, Fatima, Message de Tragedie ou d'Esperance?, chacune edition en 5000 exemplaires.

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