Dans
l'épître de ce dimanche, saint Paul nous fait cet avertissement :
Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un
voleur dans la nuit. Autrement
dit le Seigneur peut venir à un moment où on ne l'attend pas. Nous
devons être toujours prêts, gardés notre esprit éveillé, tourné
vers le Seigneur. Le diable peut induire notre esprit à faire de
faux raisonnements. Si quelqu'un se trouve dans une tentation grave,
il peut faire le faux raisonnement suivant : Voilà, cette
tentation est trop dure, je ne puis y résister, je vais donc céder
et faire le mal.
Mais le Bon Dieu est miséricordieux et ensuite je
lui demanderai pardon et il me pardonnera. Insensé ! Qui te dit
que tu auras le temps de demander pardon. Le Seigneur pourrait
survenir alors que tu es dans le péché mortel et alors tu seras
perdu pour l'éternité ! Ainsi donc nous devons être vigilants
et prier sans cesse, selon la parole de Jésus au jardin des
oliviers : Veillez et priez pour ne pas entrer en
tentation, car l'esprit est prompt, mais la chair est faible. Padre
Pio aimait dire que celui qui prie beaucoup se sauve, celui qui prie
peu est en danger, celui qui ne prie pas se damne. Pour lui, comme
pour beaucoup d'autres saints, la prière la plus puissante, après
la messe, est celle du rosaire. Si nous disons régulièrement le
chapelet, nous entretenons en nous un esprit de prière qui nous
conduira au salut.
Saint
Paul nous demande aussi de vivre dans la sobriété. Celui qui mange
trop ou qui boit trop d'alcool épaissit son esprit et sa vigilance
diminue. Il est alors en danger réel de tomber dans d'autres péchés,
qui mettront en danger son salut éternel.
Ce
dimanche l'évangile est celui de la parabole des talents. Le
cardinal Schönborn à ce sujet écrivait ceci : La
parabole présuppose une chose : ce que nous sommes et ce que
nous avons est un don de Dieu. Dieu a donné à chaque homme ses
« talents »personnels. Ils nous ont été confiés comme
à des « administrateurs ». Il est en notre pouvoir d'en
tirer du bien.
Nous
devons faire fructifier ce que nous avons reçu de Dieu. Il ne s'agit
pas dans notre vie de se contenter de ne rien faire de mal, nous
devons aussi faire du bien. Ce qui est révélateur chez celui qui a
été enfouir son talent, c'est sa peur de Dieu : J'ai eu
peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Dieu,
contrairement à ce que pensait ce serviteur paresseux, n'est pas un
maître dur. Dieu est la bonté et la générosité-même. Le
meilleur moyen pour nous de vivre une vie féconde et riche en bonnes
œuvres, c'est d'avoir en Dieu une confiance inlassable et illimitée,
voir en lui un Père plein de tendresse. C'est vivre dans la joie du
salut et puisque nous sommes tellement aimés, aimer en retour. Si
nous nous sentons profondément aimés par Dieu, tout naturellement
nous serons portés à l'aimer et à répandre cet amour sur tous
ceux qui se trouvent sur notre chemin. Dieu veut des collaborateurs
joyeux et prêtes à s'engager.
Ce
que nous proposent les deux lectures de ce dimanche c'est bien cela :
une vigilance mais une vigilance joyeuse, qui nous rendra attentifs à
éviter le mal et à faire tout le bien qu'il nous est possible de
faire.
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