On reparle à nouveau de la position de l'Eglise face au douloureux problème de l'avortement. En Belgique ces derniers jours, avec l'étrange position adoptée par les autorités de l'université catholique (?) de Louvain, la question refait surface. Aussi je vous propose les réflexions d'un prêtre de la base, qui entend rester fidèle à l'enseignement de Jésus et de son Eglise, et qui dans son ministère pastoral a été amené plusieurs fois à rencontrer des femmes qui ont pratiqué l'interruption volontaire de grossesse.
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mardi 28 mars 2017
vendredi 24 mars 2017
L'annonciation homélie
Cette homélie est censée être prononcée dans une église byzantine. Cela explique les remarques faites au début, face à un public qui a sous les yeux les fresques traditionnelles de ce type d'église.
Cette
fête que nous célébrons aujourd’hui ne constitue pas le
commencement de l'année liturgique, comme le fait la fête de la
nativité de la Mère de Dieu, le 8 septembre. Du moins est-ce quand
même la première des fêtes qui a son origine dans l’Évangile.
C'est le commencement de l’Évangile. Juste au-dessus de
l'iconostase, sur le mur de l’abside centrale, nous avons à gauche
l'archange Gabriel et à droite la Vierge de Nazareth. Puis en
tournant le long des murs de la nef dans le sens des aiguilles d'une
montre, nous avons le déploiement de toute l'année liturgique :
l'enfance du Christ, son baptême, sa transfiguration, sa passion et
sa résurrection. Et dans le sanctuaire, l'ascension et finalement la
pentecôte. Tout commence et finit dans le Saint-Esprit. A
l'annonciation, il descend sur Marie pour qu'elle devienne la Mère
de Dieu. A la Pentecôte il descend sur les apôtres et sur le cosmos
tout entier pour faire naître l'Eglise, corps du Christ et temple de l'Esprit.
lundi 20 mars 2017
La liturgie dominicale, temps de fête et de repos, article pour la revue Radouga
La
profanation du dimanche
En
1846, eut lieu à La Salette, en France, l'une des apparitions de la
Sainte Vierge, reconnues par l’Église. La Mère de Dieu donna aux
deux petits bergers, Mélanie et Maximin, un message de pénitence,
dont voici les premières paroles : Avancez, mes enfants,
n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle.
Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser
aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis
plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres !
Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le
prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous
aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la
peine que j’ai prise pour vous autres. Je vous ai donné six jours
pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas
me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils.
En écho aux paroles de certains prophètes de l'ancien testament,
qui dénonçaient déjà ce péché, Notre-Dame fait au peuple de
Dieu en notre temps le reproche de la profanation du jour du
Seigneur. Hélas la situation s'est encore dégradée dans ce domaine
de nos jours et il est urgent que les chrétiens redécouvrent toute
une spiritualité du dimanche, pâque hebdomadaire, qui rythme toute
l'année liturgique.
lundi 13 mars 2017
Prière de délivrance et de guérison intérieure
A ceux qui souffrent d'un lien tyrannique avec le mal ou le mauvais esprit, ou avec une addiction, voici une prière de délivrance et de guérison intérieure, efficace et puissante. Ils peuvent la dire régulièrement. Toutefois il serait bon aussi d'en parler à un prêtre pour faire un discernement sur leur situation. Voici cette prière:
Seigneur Jésus,
que l'amour de ton
cœur m'envahisse.
Apprends-moi à me
souvenir que,
si je suis venu au
monde,
c'est parce que j'ai
été désiré par toi
et que je suis
infiniment aimé de toi.
Rencontre ma vie
depuis le
commencement où je fus conçu jusqu'à ce jour.
Jésus, par tes
saintes plaies,
Guéris-moi de toute
blessure
qui a atteint mon
cœur, ma sensibilité, ma mémoire,
mon imagination, mon
intelligence et ma volonté.
Libère mon être de
tout lien, de toute chaîne
qui me rend esclave
du mal.
Par ton Esprit
Saint,
je veux vivre libre
et joyeux à ton service
et à celui de mes
frères.
Jésus, pour la
gloire du Père et par les mains de Marie,
je me donne tout
entier à toi, corps, âme et esprit.
Merci, Jésus, de
m'avoir créé par amour
et d'être mort sur
la croix pour le pardon de mes péchés.
Merci pour toutes les grâces reçues depuis ma naissance,
Merci pour toutes les grâces reçues depuis ma naissance,
et merci pour le
ciel que tu me donneras.
Amen.
Une session charismatique
Je
reviens de deux journées d'une session charismatique de louange et
de guérison pour enfants et leurs parents. Cela m'a permis de
prendre un peu la température de notre Église. La session avait
lieu dans un lieu où vivent des religieux âgés ou malades. J'ai eu
des contacts avec ceux-ci aussi bien qu'avec les participants de la
session.
Quelles
conclusions tirer des conversations auxquelles j'ai pris part ?
D'abord beaucoup de témoignages désabusés sur la situation
actuelle de l’Église de la part des religieux qui nous
accueillaient : plus de vocations, une pratique religieuse
vieillissante et en baisse constante. La sécularisation ne cesse de
s'affirmer. Ainsi un home proche pour personnes âgées, qui portait
un nom chrétien, y a renoncé récemment pour adopter un nom plus
neutre. Pax Christi vient aussi de changer son nom en Be.Pax. Les
religieux en question craignent eux-mêmes de devoir aller bientôt
dans une maison de repos, où, semble-t-il, ils ne disposeront plus
d'une chapelle. Et tant d'autres choses furent dites qui vont dans le
sens d'une apostasie qui se généralise et d'une confusion au sein
même de l’Église.
Et
puis, il y eut tant de belles choses, prometteuses d'un avenir
meilleur, dans la session des enfants et de leurs parents. Des petits
et des grands qui vivent en profondeur le sacrement de la
réconciliation. Des enfants initiés à l'adoration du Saint
Sacrement et à la prière du rosaire. Des adultes qui se sont
relayés jour et nuit devant le Saint Sacrement pour la louange et
l'intercession. De nombreuses grâces de délivrance et de guérison.
Une écoute patiente et priante de tant de souffrances humaines, de
la part des accompagnateurs, prêtres, religieuses et laïcs.
Alors
que dire ? La situation est bien contrastée. D'une part, la
mort spirituelle, d'autre part, la vie de l'Esprit. Oui la crise est
réelle mais l'avenir de l’Église est entre les mains de Dieu.
Je
conclus par ce que m'a dit un des prêtres accompagnateurs de la
session. La crise est grave, et pourrait s'aggraver, au point qu'à
un moment donné, tout humainement semblera perdu. Alors ce sera
l'intervention directe, inattendue et miraculeuse de Dieu, qui semble
dormir pour l'instant au fond de la barque de Pierre. Un renouveau
extraordinaire s'ensuivra et fera notre émerveillement.
Par
notre prière, notre silence et notre fidélité, que soit hâtée la
venue de ce jour. Gardons confiance et restons calmes.
Homélie pour le deuxième dimanche de carême
Dans
la première lecture, la Genèse nous rapporte la vocation d'Abraham.
Dimanche dernier, nous avions le récit de la tentation d'Adam et
Eve. Au début de son histoire, l'homme a douté de Dieu et n'a pas
fait confiance à sa parole. Aujourd'hui au contraire nous voyons
chez Abraham une totale confiance en Dieu. Il est devenu ainsi le
père des croyants et l'histoire du salut, c'est-à-dire du retour à
la foi et à la confiance en Dieu de toute l'humanité, a été
lancée. L'essentiel pour nous dans notre vie est en effet de
toujours faire confiance en Dieu. Abraham avait 75 ans et n'avait eu
aucun enfant. Humainement tout était fini pour lui. Mais il fit
confiance et devint ainsi le père d'une multitude. Il sera pour
toujours le modèle de notre foi.
Dans
la seconde lecture, arrêtons-nous à cette affirmation de saint
Paul : Jésus, notre Sauveur, a détruit la mort. C'est ce que
nous célébrerons le jour de Pâques. Mais pourtant la mort existe
encore. Nous mourrons tous un jour. Jésus, par le salut qu'il nous a
apporté, n'a en effet pas supprimé la mort biologique. Mais comme
le dit si bien la préface des défunts, la vie n'est pas enlevée,
elle est transformée. Pour celui qui croit, la mort n'est pas un
anéantissement mais un passage vers Dieu et la vie éternelle.
Depuis la résurrection du Christ, la mort ne nous sépare plus de la
vie éternelle de Dieu.
Le pape, les divorcés remariés et le célibat sacerdotal
Une correspondante m'a fait part de ses perplexités face au pontificat actuel. Elle est troublée entre autres choses par la modification de la discipline concernant les divorcés remariés et par la rumeur selon laquelle la loi du célibat pour les prêtres pourrait être remise en cause. Je lui ai adressé cette brève réponse, que je crois utile de vous partager:
Il faut faire confiance à Dieu. L'avenir de l’Église est entre ses
mains. Personnellement je pense que la crise actuelle va s'aggraver.
Mais quand tout sera perdu humainement, Dieu interviendra et la
tempête s'apaisera. C'est ce que la Vierge a promis à Fatima: à la
fin, mon cœur immaculé triomphera et un temps de paix sera donné au
monde. En attendant il nous faut nous réfugier dans la prière et
rester calme. Dire notamment avec ferveur le verset du Notre Père:
Que ton règne vienne.
Pour l'ordination d'hommes mariés, attendons la décision. Même si
cette décision n'est pas judicieuse, Dieu saura en tirer du bien.
Personnellement je suis pour qu'on maintienne le célibat des
prêtres. Mais d'un autre côté je préfère que la messe soit célébrée
par un prêtre marié, qui aurait vraiment l'esprit liturgique, plutôt
que de voir une multiplication de célébrations faites par des laïcs,
dont certains ne sont pas du tout compétents.
Les divorcés pourraient communier, à condition d'être en état de grâce (la communion en état de péché mortel ne pourra jamais être autorisée par l’Église, car elle est contraire à la volonté de Dieu, telle qu'on la trouve dans la Bible), mais seulement là où il n'y aurait aucun scandale, par exemple en dehors de leur paroisse.
Quant au pape, beaucoup de gens sont perplexes. N'oublions pas que le pape n'est infaillible que dans son magistère (lorsqu'il enseigne la foi de l'Eglise). Il ne l'est pas dans ses actes de gouvernement. Il est donc important de prier pour le pape, afin qu'il discerne toujours mieux la volonté de Dieu. Personnellement je dis pour lui et pour l'Eglise la prière à Saint Michel archange, afin que les forces démoniaques, qui sont à l'oeuvre dans l'Eglise aujourd'hui, soient terrassées et que l’Église sorte de la crise actuelle.
Les divorcés pourraient communier, à condition d'être en état de grâce (la communion en état de péché mortel ne pourra jamais être autorisée par l’Église, car elle est contraire à la volonté de Dieu, telle qu'on la trouve dans la Bible), mais seulement là où il n'y aurait aucun scandale, par exemple en dehors de leur paroisse.
Quant au pape, beaucoup de gens sont perplexes. N'oublions pas que le pape n'est infaillible que dans son magistère (lorsqu'il enseigne la foi de l'Eglise). Il ne l'est pas dans ses actes de gouvernement. Il est donc important de prier pour le pape, afin qu'il discerne toujours mieux la volonté de Dieu. Personnellement je dis pour lui et pour l'Eglise la prière à Saint Michel archange, afin que les forces démoniaques, qui sont à l'oeuvre dans l'Eglise aujourd'hui, soient terrassées et que l’Église sorte de la crise actuelle.
dimanche 5 mars 2017
Les tentations du Christ, homélie
L'évangile
de ce dimanche nous rapporte les tentations du Christ au désert.
Elles eurent lieu tout de suite après le baptême de Jésus au
Jourdain. Cela nous éclaire sur notre propre situation de baptisé.
Après le baptême, la vie du chrétien est en effet une tentation
qui va durer toute la vie, jusqu'à la mort. Le diable en effet va
tout faire pour nous faire perdre cette vie divine que nous avons
reçue au baptême et la vie chrétienne sera donc un combat
perpétuel.
Par
les tentations qu'il a subies au désert, le Fils de Dieu a d'une
manière spéciale mérité pour nous la grâce de résister
victorieusement aux séductions de l'esprit du mal.
Mais
il y a une grande différence entre les tentations du Fils de Dieu et
nos tentations humaines. Jésus était la sainteté et l'innocence
mêmes. En son cœur, aucune forme de mal n'était présente. Dans
son cas, les tentations ne venaient que du diable, de l'extérieur.
Chez nous, notre cœur est marqué par le péché originel. Il y a en
nous la convoitise ou l'agressivité, le mal est en nous et nos
tentations proviennent de l'intérieur. Le diable va donc utiliser
nos mauvaises tendances pour nous perdre.
vendredi 3 mars 2017
Paroles de sœur Lucie de Fatima
Lu sur Aleteia.org ces quelques paroles de sœur Lucie de Fatima:
Le
Rosaire
«
Quand des amants se retrouvent, ils passent des heures et des heures
à répéter la même chose : “Je t’aime !” À ceux qui pensent
que le Rosaire est monotone, il manque une chose : l’Amour. Et tout
ce qui n’est pas fait par amour ne vaut rien. »
«
La Vierge la plus sainte a, en ces temps où nous vivons, donné une
efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire à tel point qu’il
n’y a pas un problème, même des plus difficiles, temporel mais
surtout spirituel, nous touchant dans nos vies personnelles ou dans
nos familles… qui ne puisse être résolu par le Rosaire. Il
n’existe pas de problème, je vous le répète, même le plus
difficile qui soit, qui ne puisse être résolu par la prière du
saint Rosaire. »
«
Puisque nous avons tous besoin de prier, Dieu attend de nous, comme
une sorte de redevance quotidienne, une prière qui soit à notre
portée : le Rosaire, qui peut être récité en groupe ou en privé,
à l’Église en présence du Saint-Sacrement ou à la maison, en
famille ou bien seul, en voyage ou en se promenant dans les champs.
Une mère de famille peut dire le Rosaire en berçant son enfant ou
en accomplissant les tâches ménagères. Nos journées comptent 24
heures. Ce n’est pas beaucoup demander que de dégager un quart
d’heure pour sa vie spirituelle, pour une conversation intime et
familière avec Dieu. »
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