En
1925, le pape Pie XI publiait l'encyclique Quas Primas, dans laquelle
il instituait la fête du Christ-Roi. Il voulait ainsi rappeler que
Notre-Seigneur devait régner non seulement sur nos cœurs, mais
aussi sur les sociétés humaines et condamnait le laïcisme des
États modernes, qui se répandait de plus en plus. De nos jours
notre monde moderne vit la sécularisation à outrance. Nos
contemporains vivent dans une société où Dieu est devenu
totalement absent. La situation s'est donc aggravée tout
particulièrement.
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samedi 24 novembre 2018
lundi 12 novembre 2018
La prière du cœur (7)
La pratique de la prière de Jésus (suite)
Souvent la pratique de la prière monologique, avec sa facilité et sa simplicité, nous procurera des états intérieurs caractérisés par la joie spirituelle, la lumière intérieure et la consolation de l'âme. On sait que sainte Thérèse d'Avila déconseillait aux âmes mélancoliques (nous dirions aujourd'hui dépressives) de pratiquer trop longuement la forme d'oraison qu'elle enseignait. Le danger d'une oraison discursive est en effet celui de se centrer sur son moi et d’aggraver ainsi son état de mal-être. Par contre, l'invocation du Nom divin nous décentre de nous-même et nous centre sur le Christ. Aussi la prière de Jésus est à conseiller comme chemin d'oraison à tous ceux, nombreux de nos jours, qui ont l'âme déprimée, abattue ou tourmentée.
jeudi 8 novembre 2018
La prière du cœur (6)
La pratique de la prière de Jésus (suite)
Je voudrais d'abord rappeler que si quelqu'un se trouve bien dans les méthodes classiques de méditation ou d'oraison discursive, comme celles enseignées par saint Ignace de Loyola, sainte Thérèse d'Avila ou saint François de Sales, il ne doit pas changer sa manière de faire. Il faut demeurer fidèle à la grâce que Dieu nous fait. De même, dans la vie monastique, il importe de rester fidèle à la lectio divina, à la rumination de la Parole, pour nourrir notre âme de la connaissance de ce Dieu que nous trouverons ensuite dans la prière. Dans ces méthodes classiques, il arrive parfois que l'on connaisse la sécheresse, l'aridité ou la désolation intérieure. A ce moment-là la prière de Jésus pourra être une roue de secours qui permettra de pratiquer une oraison fructueuse. En outre après une longue période de vie de prière, il arrive souvent qu'à un moment donné, on se trouve dans l'impuissance à méditer comme on le faisait auparavant, que même on ne puisse plus faire d'actes explicites de prière. Cette étape est bien connue des auteurs qui ont disserté sur l'oraison mentale. C'est alors le signe que Dieu nous appelle à une oraison beaucoup plus simple, ce qu'au XVIIe siècle, on appelait l'oraison de simple regard, une oraison où le silence prend la première place et où on se contente d'une attention aimante à la divine présence, sans plus faire d'acte explicite de prière. Dans cette situation, la prière de Jésus sera une voie excellente pour aller vers la prière silencieuse, car la brève répétition d'une formule, voire du seul nom de Jésus, sera la parole qui ne fera plus que nourrir un silence intérieur. On connaît la fameuse histoire du Père Chaffangeon, à Ars au temps du saint curé, qui restait en silence devant le tabernacle de longs moments et qui, à la question posée par le saint curé; "Mais que faites-vous donc lorsque vous êtes à l'église?", répondit: "Oh rien, monsieur le curé, je l'avise et il m'avise".
lundi 5 novembre 2018
La prière du cœur (5)
Venons-en maintenant à la pratique de la prière de Jésus, qui intéresse un certain nombre de gens aujourd'hui. Mais il y a une question préliminaire: faut-il pousser des chrétiens latins à adopter une forme de prière orientale? En fait la tradition de la prière monologique n'est pas spécifiquement orthodoxe, bien qu'elle soit la plus répandue en orient. Elle a existé aussi chez nous durant le moyen-âge et jusqu'au XVIIe siècle. Malheureusement à la fin de ce siècle-là, elle fut à tort assimilée au quiétisme et ainsi on n'en parla plus guère. Il suffit de lire à ce sujet tous les témoignages que le Père Gueullette, OP, rassemble dans son livre L'assise et la présence, chez Albin Michel.
samedi 3 novembre 2018
Le double commandement de l'amour, homélie
Tout
chrétien devrait connaître les actes de foi, d'espérance et de
charité, ainsi que l'acte de contrition, et les dire de temps en
temps. L'acte de charité en particulier a toute son importance, car
en le faisant, nous faisons un pas décisif pour orienter notre vie
selon le double commandement de l'amour, dont parle Jésus dans
l'évangile de ce dimanche. Ce double commandement résume toute la
loi de Dieu, les dix commandements donnés à Moïse. L'amour de Dieu
résume les trois premiers commandements : aimer Dieu et
n'adorer que lui, respecter son saint Nom, sanctifier le jour du
Seigneur. Et l'amour du prochain résume les sept commandements qui
suivent : honorer ses parents, ne pas tuer, ne pas faire
d'adultère, ne pas voler et ne pas mentir.
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