Demain,
c'est le second tour des élections présidentielles en France. Les
catholiques sont divisés face à ce choix crucial. Certains vont
voter blanc, car aucun des deux candidats ne leur convient
totalement. D'autres voteront pour le moins mauvais, et cela à
contre cœur. Quoi qu'il en soit le désarroi est grand. Des temps
encore plus difficiles s'annoncent, avec le risque réel d'une
bipolarisation encore plus grande. C'est là le grand point faible
d'un système dans lequel un pays se coupe en deux à chaque échéance
électorale. Le système ne donne en effet aucune garantie que le
meilleur gagne nécessairement. C'est probablement le contraire qui
arrive le plus souvent. Les forces d'argent et les forces médiatiques
sont souvent plus puissantes que le bon sens et le discernement.
Marthe
Robin avait pressenti cela depuis longtemps. Aussi il me semble
intéressant de vous rapporter ce qu'elle a dit à deux reprises sur
ce sujet. Ces paroles nous poussent dans deux directions : celle
du réalisme face à la décadence politique actuelle, et en même
temps une formidable espérance pour l'avenir.
Au
Père Yannick Bonnet qui, en avril 1973, était allé voir Marthe
Robin pour lui demander son
avis
sur la dégradation sociale et morale de la France, elle a dit :
Ce
n'est rien à côté de ce qui va arriver. Vous n'imaginez pas
jusqu'où l'on descendra ! Mais
le
renouveau sera extraordinaire, comme une balle qui rebondit ! Non,
cela rebondira
beaucoup
plus vite et beaucoup plus haut qu'une balle !
Elle
avait dit, trente ans auparavant, au Père Finet, le co-fondateur des
Foyers de Charité, en
1936
:
La
France tombera très bas, plus bas que les autres nations, à cause
de son orgueil et des
mauvais
chefs qu'elle se sera choisis. Elle aura le nez dans la poussière.
Alors elle criera vers
Dieu,
et c'est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. Elle retrouvera sa
mission de fille aînée de
l’Église
et enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier.