Le Bon Dieu
a voulu que les mages viennent à la crèche. Il les a appelés et
conduits miraculeusement. Des mages païens, à la suite des bergers
de la nuit de Noël, qui eux étaient juifs. Ainsi le divin Messie
est né non seulement pour les juifs mais aussi pour tous les peuples
de la terre. Le Bon Dieu veut être connu et aimé de tous les
hommes. Aucun n'est exclu. L'épiphanie est une fête qui nous
rappelle l'importance de l'évangélisation. Pensons à tous les
peuples de l'Asie, Chine, Indes et Japon, qui ne connaissent pas
encore le Christ. Petit à petit, ils vont s'ouvrir au message de
l’Évangile. Pensons aussi aux musulmans. Il y a maintenant des
musulmans qui se convertissent au Christ. Plutôt que d'avoir peur
des islamistes, nous devrions courageusement annoncer Jésus-Christ
et son message de paix et d'amour. Un chef religieux musulman en
Algérie se plaignait à un prêtre catholique : pourquoi ne
nous parlez-vous pas davantage du Christ ? Il y a une soif de
découvrir Jésus-Christ chez plus de musulmans qu'on le croit.
Les mages
sont entrés dans la crèche et la Sainte Vierge les a accueillis et
leur a présenté le petit enfant Jésus. Dans le salve Regina, cette
belle antienne à la Vierge, nous faisons cette prière : après
l'exil (de cette vie), montre-nous Jésus, le fruit béni de tes
entrailles. Notre entrée au paradis sera semblable à ce que les
mages ont vécu à la crèche. Nous verrons la Sainte Vierge, notre
divine Mère, et celle-ci nous montrera son Divin Enfant pour que
nous le contemplions éternellement. Parfaite alors sera notre joie.
L'épiphanie est donc aussi une fête de l'espérance.
Les mages se
sont prosternés et ont adoré l'enfant Jésus. Nous ferons la même
chose dans quelques instants, au moment de la consécration. Nous
serons à genoux pour adorer Jésus Hostie. Il sera aussi réellement
présent sur l'autel qu'il l'était dans la crèche. Nous adorerons
de tout notre cœur celui qui est à la fois notre Dieu, notre Roi et
notre Sauveur.
Ouvrant
alors leurs cassettes, les mages ont offert leurs présents : de
l'or, de l'encens et de la myrrhe. Nous aussi en ce jour nous avons
à offrir à Jésus bien des choses. Offrons-lui notre or,
c'est-à-dire ce que nous possédons, notre richesse. Utilisons
désormais ce que nous avons selon la volonté de Dieu. Si nous avons
le privilège d'être riches, donnons ce que nous pouvons aux
pauvres. Celui qui donne aux pauvres prête à Dieu. Offrons aussi
l'encens de notre prière et de notre adoration. Il y a à Ciney, rue
du commerce, une chapelle de l'adoration perpétuelle. Aimons y
entrer, chaque fois que l'occasion s'en présente, pour tenir
compagnie quelques instants à celui qui est présent dans le
Saint-Sacrement. Offrons enfin la myrrhe, c'est-à-dire le parfum de
nous bonnes actions. Nous consolerons ainsi Jésus de l'ingratitude
des hommes.
Enfin,
divinement avertis, les mages sont retournés chez eux par un autre
chemin, pour éviter le roi Hérode. Apprenons à nous laisser guider
par la lumière du Saint-Esprit et par les signes que nous donne la
Providence. Acceptons l'imprévu de Dieu dans les événements.
Sachons nous abandonner entre les mains de Dieu, pour faire sa
volonté et non la nôtre.
Concluons.
Dans le Notre Père nous disons : que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite. Les mages ont
réalisé ces demandes du Pater. Ils sont pour nous un exemple.
Puissions-nous les imiter en mettant Jésus-Christ au centre de notre
existence, avec le soutien maternel de la Vierge Marie.
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