Ce dimanche, l'épître de saint Paul nous rappelle ce qui est au centre de notre foi mais aussi au centre de notre espérance. Au centre de notre foi, il y a le fait que Jésus-Christ est ressuscité des morts. Au centre de notre espérance, il y a cette conviction que les morts ressusciteront et cette certitude que nous sommes destinés à une vie éternelle. C'est ce que nous proclamons dans le credo: Il ressuscita le troisième jour conformément aux Ecritures. J'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir.
Cette foi qui est la nôtre doit déterminer une nouvelle manière de vivre. Et une note essentielle de la vie chrétienne est celle d'une profonde confiance en Dieu. C'est ce que nous disait le prophète Jérémie: Béni soit l'homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance.
Mettre sa confiance dans le Seigneur, c'est de croire que tout ce qui nous arrive, d'heureux ou de malheureux, a été prévu par Dieu et sert à notre vie éternelle, à condition que nous le vivions dans la prière. Voici à ce sujet une belle prière du matin: Mon Dieu, je te consacre mon âme et mon corps. Je t'offre, en union avec le Sacré-Cœur de Jésus, toutes les actions de cette journée, toutes les joies et toutes les peines, pour ta plus grande Gloire, pour le salut des âmes, et avec l'intention de gagner toutes les indulgences que je pourrai gagner. Je me propose de mieux vivre que je ne l'ai fait jusqu'ici.
Les Béatitudes, la Loi nouvelle que Jésus proclame dans l'Evangile, nous enseignent la vie nouvelle de ceux qui ont l'espérance de la vie éternelle apportée par le Christ.
Heureux vous les pauvres. Un de mes amis, qui avait passé plusieurs années en Amérique latine, me dit un jour: Il y a une chose qu'en Occident on ignore totalement, c'est que les pauvres sont heureux.
Heureux vous qui avez faim. De quelle faim s'agit-il? D'une faim de l'intimité avec Dieu dans la prière. C'est ce que dit le psaume 62: O Dieu, tu es mon Dieu. C'est toi seul que je cherche avec ardeur. Mon âme a soif de toi.
Heureux vous qui pleurez. Il s'agit ici non de la tristesse selon le monde mais de la tristesse selon Dieu. Il s'agit des larmes que nous versons pour les péchés que nous avons commis. Il s'agit de la componction, une joyeuse tristesse du mal que nous avons commis, mais avec cette certitude qu'auprès du Seigneur se trouve le pardon.
Heureux ceux qui sont haïs ou exclus. Jérémie disait: Maudit soit l'homme qui met sa foi dans un mortel. Ne cherchons pas la consolation dans les créatures mais en Dieu. Si nous sommes avec Dieu, même rejetés de tous, notre paix intérieure et notre bonheur seront ineffables.
Oui, nous sommes déjà ressuscités avec le Christ et nul ne pourra ravir notre joie.
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