Sois
sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous
donner le Royaume. Voilà les
premiers mots de Jésus dans l'évangile de ce dimanche. Ces paroles
doivent nous fortifier dans notre confiance et notre espérance.
Jésus veut en effet nous sauver et nous donner le bonheur éternel
du ciel. C'est ce que nous disons dans l'acte d'espérance : Mon
Dieu, j'espère avec la plus ferme confiance que vous me donnerez,
par les mérites de Jésus-Christ, la vie éternelle et toutes les
grâces pour l'obtenir, parce que vous êtes infiniment bon pour
nous, tout-puissant et fidèle dans vos promesses.
Voici
à ce sujet les paroles pleines de douceur et d'espérance que Jésus
adressait à la mystique capucine italienne, soeur Consolata
Betrone : Le 15
décembre 1935, notre Seigneur lui dit: Il arrivera souvent,
Consolata, que des âmes très religieuses, surtout de celles qui me
sont consacrées, me blessent dans l’intime de moi-même par cette
phrase défiante : « Qui sait si je me sauverai ? » Ouvre
l’évangile et tu verras ce que j’ai promis à mes brebis : « Je
leur donne la vie éternelle ; et elles ne périront jamais, et
personne ne les ravira de ma main. » As-tu compris Consolata ?
Personne ne peut me ravir une âme. Lis plus loin : « Mon Père, qui
me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les
ravir de la main de mon Père. As-tu compris Consolata ? Personne ne
me ravira une âme… elles ne périront jamais, car je leur donne la
vie éternelle. A qui s’adressent ces paroles ? A toutes les âmes.
Pourquoi, dès lors me causer cet affront: « Qui sait si je serai
sauvé ? » quand, dans l’Évangile, je donne la pleine assurance
qu’aucune âme ne me sera ravie, que je leur donnerai la vie
éternelle et qu’ainsi personne ne sera perdu ? Crois-moi
Consolata, va en enfer qui veut bien y aller ; car, bien que personne
ne puisse m’arracher une âme, néanmoins, l’âme dotée du libre
arbitre peut s’enfuir, me trahir et me renier et par conséquent se
livrer au démon. Je veillerais sur vous durant toute votre existence
terrestre en vous donnant grâce sur grâce ; et, au dernier instant
de votre vie, alors que je n’aurais plus qu’à recueillir les
fruits de ma Rédemption, que l’âme serait à la veille de jouir
de sa béatitude, je permettrais au démon, mon pire ennemi, de me
ravir cette âme ? Que deviendraient alors les promesses de vie
éternelle exprimées dans mon évangile ? Comment peut-on croire,
Consolata, de pareilles monstruosités ?
Toutefois
la suite du texte de l'évangile de ce jour nous invite à la
vigilance. Car si nous manquons de vigilance, nous risquons de ne pas
être prêts et au moment de notre mort et du jugement, il sera trop
tard. L'espérance qui est la nôtre pour être réelle doit
s'accompagner tout au long de notre vie du combat spirituel. Tant que
dure cette vie sur la terre, personne ne peut avoir la certitude
absolue d'être en état de grâce, à moins d'une révélation
spéciale de Dieu. Cependant, celui qui prie beaucoup, en particulier
qui prie beaucoup la Sainte Vierge, avec son chapelet par exemple,
peut être moralement certain qu'il arrivera au salut éternel. Le
saint Padre Pio disait à ce sujet : Celui qui prie beaucoup
se sauve. Celui qui prie peu est en danger. Celui qui ne prie pas se
damne.
Voilà,
frères et soeurs, à nouveau la corde dont il nous faut tenir les
deux bouts : confiance et espérance, d'une part ;
vigilance et prière d'autre part. N'oublions jamais cette double
nécessité. Mais je voudrais conclure sur une note de confiance
malgré tout en vous citant le début de l'acte de confiance de
Claude de la Colombière, le directeur de sainte Marguerite-Marie, la
confidente du Sacré-Coeur, ce qui nous ramène aux paroles du début
de l'évangile de ce dimanche : Je suis si persuadé, mon
Dieu, que vous veillez sur ceux qui espèrent en vous, je suis si
persuadé qu’on ne peut manquer de rien, quand on attend tout de
vous, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci et
de me décharger sur vous de toutes mes inquiétudes.
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