Homélie prononcée à la paroisse de Montgauthier (Rochefort) le 6 août 2017.
Jésus prend avec lui à l'écart sur une haute montagne trois de ses apôtres. Nous aussi Jésus nous invite parfois à nous mettre à l'écart, pour être seul en sa divine compagnie, pour un temps de prière et de méditation. Élisabeth Leseur, dans son cahier de résolutions, avait écrit ceci : « La méditation est nécessaire à mon âme ; c'est l'aliment quotidien, sans lequel ma vie spirituelle s'affaiblirait. La méditation prépare le labeur du jour ; être seule à seul avec Dieu nous aide ensuite à être au milieu des hommes et à leur distribuer un peu de notre provision matinale ».
Jésus prend avec lui à l'écart sur une haute montagne trois de ses apôtres. Nous aussi Jésus nous invite parfois à nous mettre à l'écart, pour être seul en sa divine compagnie, pour un temps de prière et de méditation. Élisabeth Leseur, dans son cahier de résolutions, avait écrit ceci : « La méditation est nécessaire à mon âme ; c'est l'aliment quotidien, sans lequel ma vie spirituelle s'affaiblirait. La méditation prépare le labeur du jour ; être seule à seul avec Dieu nous aide ensuite à être au milieu des hommes et à leur distribuer un peu de notre provision matinale ».
Jésus
fut transfiguré devant ses trois disciples. Une lumière
surnaturelle émana de toute sa personne. Dans les icônes
orientales, une auréole de lumière entoure les visages des saints.
C'est la lumière de leur sainteté. Mais dans le cas du Christ, il y
a trois lettres écrites en grec dans l'auréole : O Ôn, ce qui
veut dire « Celui qui est », le nom sous lequel Dieu
s'est révélé à Moïse. Cela signifie que la lumière qui émane
de Jésus n'est pas seulement la lumière de la sainteté, mais celle
de la divinité éternelle. Il est Dieu, né de Dieu, lumière, née
de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, comme nous allons encore
le proclamer dans le credo.
Moïse
et Élie apparaissent aussi en compagnie de Jésus. Moïse et
Élie sont deux personnages majeurs de l'ancien Testament qui ont pu
voir Dieu, dans la mesure où c'est possible ici-bas : Moïse
dans la solennité du Sinaï et Élie dans le doux murmure d'une
brise. Nous sommes appelés nous aussi à fréquenter le Seigneur,
dans notre vie spirituelle, et au ciel à le contempler
éternellement, comme nous le demandons à Marie dans le Salve
Regina : « après cet exil, montre-nous Jésus, le fruit
béni de tes entrailles ».
Pierre
dit alors : Seigneur, il est bon pour nous d'être ici. Cette
parole me rappelle un verset d'un psaume : « Goûtez et
voyez comme est bon le Seigneur ». Ce
serait un signe réel de notre progrès spirituel que nous disions la
même chose, lorsque nous méditons la Parole de Dieu, que nous
prions, et surtout lorsque nous venons de communier
et que l'amour et la douceur de Jésus envahissent notre cœur. Le
curé d'Ars disait : « La prière est un avant-goût du
ciel. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C'est un miel qui
descend dans l'âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une
prière bien faite, comme la neige devant le soleil ».
Et
voici que de la nuée une voix disait : Celui-ci est mon Fils
bien-aimé ; en qui je trouve ma joie : écoutez-le !
Cette nuée lumineuse est la
gloire de la Sainte Trinité. La voix est celle du Père. Il nous
demande d'écouter son Fils, sa Parole, qu'il a envoyé dans ce monde
pour nous faire connaître le mystère de Dieu et nous donner la vie
éternelle en abondance. Écouter
le Fils, le Verbe de Dieu, c'est d'abord croire sa parole, tout ce
qu'il nous a dit sur Dieu et sur notre destinée éternelle. La foi,
première des vertus théologales, est une vertu qui nous fait croire
fermement tout ce que Dieu nous a révélé et tout ce que l’Église
nous propose à croire.
Ensuite il faut écouter Jésus
en faisant tout ce qu'il nous a dit de faire : vivre dans la
prière, la pureté du cœur, l'humilité, la douceur et par-dessus
tout l'amour de Dieu et du prochain. Dans la prière qu'il dit à
Jésus avant de communier, le prêtre dit ceci : « Fais
que je demeure fidèle à tes commandements et que jamais je ne sois
séparé de toi ».
La
transfiguration de Jésus sur la montagne est un des épisodes
majeurs de la vie sur terre
du Seigneur, au cours duquel ses trois apôtres les plus intimes, les
mêmes qui seront aussi témoins de son agonie à Gethsémani, ont
reçu une révélation extraordinaire et bouleversante du mystère de
Jésus. C'est aussi le quatrième des mystères lumineux du rosaire.
Que la contemplation de ce mystère nous conduise nous aussi à la
transfiguration de notre existence de tous les jours. Notre
existence, en apparence si souvent banale, a une dimension
surnaturelle, celle de notre vie d'enfant de Dieu, promise elle aussi
dans l'éternité à une destinée glorieuse.
http://dimancheprochain.org/6983-fete-de-la-transfiguration-du-seigneur/
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