La
parabole du filet jeté à la mer rappelle celle de l'ivraie et du
bon grain, que nous avons entendue dimanche dernier, puisqu'elle nous
parle du jugement dernier qui aura lieu à la fin des temps :
Ainsi en sera -t-il à la fin du monde : les anges sortiront
pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront
dans la fournaise. On parle de
fin du monde ou de fin des temps. Cette seconde expression est plus
heureuse, car lorsqu'il reviendra dans sa gloire, Jésus ne détruira
pas le monde mais le transformera, le transfigurera. Nous le disons
dans le credo : il reviendra dans la gloire pour juger les
vivants et les morts. Beaucoup de mystiques contemporains ont parlé
de l'imminence du retour du Christ et du jugement. Pour les gens qui
sont installés dans ce monde et qui ne vivent pas pour Dieu, c'est
une nouvelle effrayante, catastrophique. Mais pour ceux qui vivent
dans l'attente ardente du retour du Christ, c'est au contraire une
très bonne nouvelle, qui les remplit de confiance et d'espérance.
Décrivant ce jour du jugement, le prophète Habacuc disait déjà :
Tu es sorti pour sauver ton peuple... Je frémis d'être
là, d'attendre en silence le jour d'angoisse, qui se lèvera sur le
peuple dressé contre nous... Je bondis de joie dans le Seigneur,
j'exulte en Dieu, mon Sauveur.
Sainte Faustine, la grande
mystique polonaise de la Divine Miséricorde, nous dit que nous
sommes maintenant dans le temps de la miséricorde, mais qu'ensuite
viendra celui du jugement et de la justice. Voici ce que Jésus lui
disait et qui est consigné dans son petit journal : Avant de
venir comme juge équitable, je viens d'abord comme Roi de
miséricorde. Avant qu'advienne le jour de justice, il sera donné
aux hommes un signe dans le ciel. Toute lumière dans le ciel
s'éteindra et il y aura de grandes ténèbres sur toute la terre.
Alors le signe de la Croix se montrera dans le ciel, et des plaies
des mains et des pieds du Sauveur, sortiront de grandes lumières,
qui pendant quelque temps illumineront la terre.
Tout cela est mystérieux mais
la signification en est claire. Jésus en ce temps de miséricorde
veut faire tout ce qui est possible pour nous sauver et pour que les
pécheurs se convertissent. A la mystique capucine italienne, sœur
Consolata, Jésus a rappelé ceci : L’impénitence finale
ne se rencontre que chez les personnes qui veulent aller en enfer, de
propos délibéré, et par conséquent refusent ma miséricorde ;
car, pour ce qui est de moi, jamais je ne refuse mon pardon : ma
miséricorde illimitée embrasse l’univers entier, car pour tous,
j’ai versé mon sang.
Nous pouvons donc retenir
ceci, qui est le plus important. Il y aura un jugement, mais pour
nous y préparer, Jésus ne cesse de nous offrir sa miséricorde.
Nous ne risquons rien, sinon le bonheur et la paix éternels, si nous
sommes enveloppés de la miséricorde divine, et nous le serons si
nous nous réfugions en elle, si nous sommes couverts du Précieux
sang de Jésus, ce sang qui nous protégera de la mort éternelle,
comme le sang de l'agneau pascal avait préservé les Hébreux, lors
de la sortie d’Égypte, si nous sommes marqués au front du signe
de la Croix, comme le prophète Ézéchiel l'avait déjà annoncé,
lorsque le Seigneur s'adressait à ceux qu'il avait chargé de punir
la ville, corrompue par ses péchés : Vous ne toucherez pas
à ceux qui ont sur eux la croix.
Plus que jamais, c'est le
temps de la prière, pour nous préparer à la venue du Seigneur. Le
chapelet de la miséricorde, enseigné par Jésus à Sainte Faustine,
nous fait répéter inlassablement à Dieu le Père, en offrant la
passion du Christ : Par sa douloureuse passion, sois
miséricordieux pour nous et pour le monde entier. Quant au
chapelet de la Vierge, tant de saints nous ont dit la puissance très
grande de cette prière toute simple et son efficacité absolue pour
le salut de nos âmes. Oui, plus que jamais, prions, prions, prions.
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