dimanche 26 février 2017

La Divine Providence homélie

La Providence (Matthieu 6, 22-33)

Dans l’évangile de ce dimanche, nous avons un enseignement de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la Divine providence. Le Bon Dieu non seulement nous a créés, mais en outre Il veille sur nous et s’occupe de chacun d’entre nous, comme le meilleur des pères. L’existence de cette Divine Providence est un enseignement formel de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est un dogme de la foi catholique. Et cependant pour la plupart des gens, c’est dans la pratique une vérité à laquelle on ne croit guère. On admet certes que Dieu a tout créé, mais ensuite tout est livré au hasard et à la seule liberté de l’homme. Cette vision des choses nous conduit à l’orgueil ou au désespoir. Tout autre est l’enseignement de l’Evangile. Essayons donc de rappeler quelques vérités fondamentales sur ce sujet.
La première vérité c’est que le Bon Dieu nous aime réellement. Ce n’est pas pour rien que l’on dit « le Bon Dieu ». Son amour pour nous est sans limite. Nous sommes ses enfants et Il veut nous rendre participants de sa vie et de sa nature divines. Il nous a créés pour le connaître, l’aimer et le servir en cette vie, et pour jouir de Lui dans la vie éternelle. Il nous a créés pour sa gloire, et c’est pourquoi nous chantons : Nous te rendons grâce pour ton immense gloire.

Durant notre existence, Dieu nous conduit vers notre fin. Cette fin, c’est le paradis. Tout dans notre vie s’explique et prend un sens dans cette lumière. Dieu nous attire vers Lui et dans tout ce qui nous arrive, Sa main est présente, Son amour est agissant.
C’est donc une erreur de nous inquiéter, de nous dépiter ou de nous chagriner. La foi en la Providence nous remplit de joie, de sérénité et de confiance. Le Seigneur sait où Il nous mène. Il écrit droit avec des lignes brisées. Dans tout ce qui nous arrive, nous devons dire : « Seigneur, Tu me connais mieux que moi-même, Tu sais où Tu me conduis, j’ai confiance en Toi ».
Dieu a tout prévu et ce que je vis pour le moment, joie ou souffrance, est toujours une grâce que je dois recevoir les yeux fermés. A chaque instant Il est tout proche de moi. A chaque instant Il est le Père, l’Epoux, l’Ami toujours fidèle.
Dieu permet le mal parce qu’Il sait toujours en tirer un bien plus grand. Si nous regardons notre vie dans Sa lumière, nous constatons que nous avons souvent fait l’expérience de cette grande vérité.
Notre prière entre dans le plan de la Providence comme un élément des plus importants. Comme le dit saint Augustin, Dieu ne nous demande rien d’impossible, mais ce que nous pouvons faire, faisons-le. Et ce qui est au-dessus de nos forces, demandons-lui de l’accomplir pour nous.
La foi en la Providence n’est pas du tout du fatalisme ou une croyance en un destin aveugle et impersonnel. Il y a une double réalité : l’amour de Dieu et la liberté de l’homme. Nous devons lutter contre le mal, contre le péché qui est en nous, contre la souffrance. Mais dans ce combat le Bon Dieu est toujours prêt à nous secourir. A condition bien sûr que nous L’appelions à l’aide. A un évêque qui avait subi avec succès une opération délicate, le médecin disait : « C’est un miracle dû à vos prières ». L’évêque rectifia : « Non, c’est un miracle dû à l’art médical et à la prière ! ».
Il est, dans un autre ordre d’idées, naturel que nous soyons désarçonnés par la crise très grave que l’Eglise traverse depuis une quarantaine d’années, que nous soyons scandalisés par ce que l’actualité nous rapporte au sujet des comportements déviants de certains hommes d’Eglise. Pourtant ne l’oublions jamais, l’avenir de l’Eglise, l’avenir de la religion est entre les mains de Dieu. C’est Son secret, et là aussi, Il saura tirer un plus grand bien du mal. Nous devons rester sereins et attendre l’intervention, comme le disait le pape Paul VI, de Celui qui saura une fois de plus apaiser la tempête qui s’est abattue sur la barque de Pierre.
Nous sommes vraiment, comme toutes les créatures, entre les mains d’un Dieu qui nous aime et qui est tout-puissant. Renouvelons notre foi et notre confiance totale en Sa Providence. Comme des enfants, avançons sur le chemin de l’existence, tout abandonnés entre les mains de notre Père. Forts de sa présence et de son secours, vivons toute notre vie selon l’Evangile. Il nous donnera toujours la grâce dont nous avons besoin.

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