Dans
l'évangile de ce dimanche, il y a trois points à considérer dans
l'enseignement de Jésus.
Le
premier est que nous ne devons pas prendre un aveugle comme guide
spirituel. Si nous voulons vivre une vie chrétienne vraiment
profonde, nous avons besoin d'un guide spirituel qui fasse office de
confesseur, ce qu'on appelait naguère un directeur de conscience,
afin qu'il nous aide à nous corriger de nos défauts et à discerner
ce que Dieu veut vraiment pour nous, quand nous nous posons des
questions sur notre vie. Mais n'oublions pas aussi notre ange
gardien. Il est lui dans la lumière même de Dieu. Prions-le souvent
et faisons silence pour entendre ce qu'il nous conseille et nous
suggère.
Ensuite,
Jésus nous demande de ne pas juger notre prochain, quand nous le
voyons mal agir, en oubliant que nous sommes encore plus pécheur que
lui. Comme le dit saint Jean dans sa première épître : Si
quelqu'un voit son frère commettre un péché, qu'il prie pour lui
et Dieu lui donnera la vie. Ainsi
donc prions pour les autres et ne jugeons pas. Seul Dieu peut juger
et surtout n'oublions pas que nous ne valons pas mieux que les autres
et que dans certaines circonstances, nous ferons peut-être pire que
les autres. Donc toujours une grande humilité. Voyant un de ses
frères pécher, saint Bernard aimait dire : Aujourd'hui,
c'est lui qui pèche, demain ce sera moi.
Enfin
ce qui compte avant tout, c'est
que nous ayons un cœur qui soit bon, et ainsi nous porterons
toujours de bons fruits. Comme le dit l'adage latin, l'agir suit
l'être. Avant tout il faut être très bon : aimer Dieu
par-dessus tout et notre prochain comme nous-même. Si nous n'avons
pas cette charité, nous sommes spirituellement mort. Le meilleur
critère dans ce domaine est la parole. Nos paroles sont-elles des
médisances, des jugements, des propos négatifs, ou au contraire des
paroles d'encouragement et de bienveillance ? Ne cessons pas de
nous examiner et de nous reprendre dans ce domaine.
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